Petite expérience de pensée qui m’est venue en lisant Banks et sa série The Culture
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Économie_de_l'abondance
Imaginons que dans un futur idéal, nous ayons résolu les problèmes d’acquisition et de renouvellement des ressources, pour toute la planète. Une utopie où tout ce que vous souhaitez peut vous être octroyé, tant que cela ne fait pas du mal à autrui. Plus besoin d’argent, plus besoin de compétition, de publicité, de hiérarchie…
Vous êtes en quelques sortes libéré.e.s de toutes contraintes physiques dans notre système actuel ; tout vous est accessible, et pouvez donc vaquer à vos occupations, hobbies, activités selon vos désirs sans mettre en péril votre survie.
Que feriez vous ?
La réalité c’est qu’on vit déjà dans une économie de l’abonance, donc raler sur internet pour taxer les riches, et parfois aller au manif pour demander un revenu de base pour tous
J’avais la même idée que toi. Pour moi c’est de me battre contre l’insécurité alimentaire et pour l’accès au logement.
J’avoue que je me suis souvent dis que si j’avais des millards je réglerais définitivement le problème de la faim dans le monde.
Pas la santé, la guerre, l’éducation ou je ne sais quels autres problèmes, juste la bouffe. Je laisse les autres problèmes aux autres mais je fais en sorte que plus personne n’ai jamais faim.
Et le pire c’est que c’est possible. C’est quelques milliards bien sûr mais avec les super fortunes d’aujourd’hui c’est loin d’être inachevable.
Elon Musk avait proposé de le faire et Unicef allait lui proposer un plan. Finalement il a laissé tomber et a acheté Twitter pour 40 milliard.
Des millions de personnes qui te remercient ou des millions de personnes que tu peux manipuler, le choix est vite fait.
Oui et ça en dit long sur quel genre de personne tu es.
Oui, cette “utopie” décrit déjà la réalité d’une classe privilégiée.
Je pourrais enfin passer plus de temps à m’occuper de l’éducation de mon gamin, au lieu d’avoir à remplir le frigo.
Ensuite, après avoir trouvé la Chouette d’Or, je passerai mon temps à créer des jeux vidéos artistiques, et probablement me reperdrais dans le monde de la réalité virtuelle, s’il se débarrasse de son coté corporate.
Je participerais aux inévitables débats politiques sur la place respective des humains, de leurs habitats, de la nature. Je pense qu’une fois le massacre de la biodiversité arrêté, on va parler de “rewildering” et se rendre compte que plein de débats moraux, philosophiques et politiques se posent!
Si mes compétences peuvent servir à la recherche médicale, j’aiderais là aussi…
Création de tiers-lieu pour que ce soit un espace d’échange, de politique, de savoir-faire, de fête, de vie en commun…
Et le répandre partout. Et personnelle me comstituer une grande biblio du culture, de films, jeux video, livres, bd, musique, art et y vivre dedans comme gaston lagaffe.
Cette théorie ne prend pas en compte l’éducation ? Même avec des machines qui font tout, on aura besoin d’entretenir les nouvelles générations pour conserver du savoir-faire et du savoir-vivre.
Je me verrai bien animateur pour partager des passions un peu techniques (plongée, etc.)
C’est une expérience de pensée similaire à : “si tu gagnes le jackpot du loto, tu fais quoi ?”. Ce n’est pas si évident comme réponse. On se coupe facilement du monde similaire on n’a pas de plan. Le travail est un lien social fort quand on ne déteste pas tous ses collègues.
Je continuerais, presque à l’identique mais peut-être de façon plus relax, ce que je fais déjà : la lecture, la traduction, et Wikipédia.
J’irais à plein d’événements et peut-être que j’animerais un site d’actualités sur un sport que j’aime ou sur du sport féminin.
Je ferais moi-même beaucoup plus de sport. Je me trouverais peut-être enfin un groupe de musique pour ne pas chanter que sous la douche.
J’irais faire des après-midi puzzle à la bibliothèque municipale.
Ce serait chouette.
Je trouve l’exercice étonemment difficile, j’ai pas d’idées. Escalade probablement ? Trouver un groupe avec lequel faire des randonnées à vélo, lire plus, avoir un potager. Et tout les trucs que je fais déjà, mais en plus grosses quantitées.
L’ennui est le piège numéro un de l’utopie décrite des cette civilisation, en effet. Et je me demande combien en réalité cet ennui serait combattu pat la malfaisance, le désir de nuire etc
Franchement, je ne peux pas m’imaginer m’ennuyer dans une société pareille. Il y a tellement de choses intéressantes à observer et à apprendre, je ne me suis quasiment jamais ennuyée depuis que je suis adulte. Ça me manque presque, des fois.
Ma théorie c’est que dans Star Trek les vaisseaux peuvent être 100% autonomes mais que pour pas mourir d’ennui et aussi rendre les procédés plus robustes si ça déconne, les humanoïdes ont toujours beaucoup de contrôle.
Si tu ne connais pas, le cycle de la Culture, de Iain Banks décrit un univers comme ça. Les vaisseaux sont autonomes, embarquent ou non des humains pour une variété de raisons.
De l’art, peinture, musique, littérature et autre. Je passerai mon temps à créer des œuvres pour faire rêver les autres.
Études en histoire, recherche en histoire ensuite, tir sportif dynamique (parcours 2 ou 3 armes avec des défis physiques), et photographie. Le tout à plein temps au lieu de juste pouvoir y consacrer ce qui me reste après le travail et les obligations domestiques…
Je m’engagerai dans la société des gens qui mettent des trucs sur le sommet d’autres trucs.
Ah bah moi y’a rien qui change eh, en tant que branleur assermenté (aka intermittent du spectacle) je vis déjà gratuitement sur le dos des autres
Éclairagiste et régisseur général
Déjà dans un monde d’abondance, tu pourrais être salarié au lieu d’être intermittent.
Je prendrai des cours de pilotage d’hélicoptère. Mais le petit, hein. Genre Écureuil.
Je remplirai un sac de graine et j’irai marcher en plantant des trucs sur mon chemin. J’irai marcher tellement loin que lorsque je repasserais je pourrais ramasser les fruits des arbres qui auront poussé.
Gros sac de graines…
Je me prends un pré à côté de chez moi et je m’occupe d’ânes. C’est mignon comme tout un âne, c’est attachant et plus à taille humaine qu’un cheval.