Ce proche de Gabriel Attal ambitionne notamment de développer un outil, un chat GPT à la française, à destination des services de l’État pour accélérer les procédures et décharger les agents des tâches les plus rébarbatives, les moins valorisantes, leur débloquer du temps “pour être encore plus au contact du public”, défend son entourage.

Parmi les pistes, ses équipes imaginent très concrètement de faciliter le partage des dossiers médicaux entre plusieurs hôpitaux. Aujourd’hui des établissements utilisent encore le fax ! Autre idée : faciliter le dépôt de plainte auprès des forces de l’ordre, qui ne dépendent pas directement du ministère de la Fonction publique. Cette intelligence artificielle pourrait enregistrer notre témoignage pour le retranscrire bien plus rapidement que quand un policier est obligé de tout taper à la main. Dans la justice aussi, l’outil pourrait résumer en quelques minutes un dossier long comme le bras.

  • Julien Falgas@lemmy.worldOP
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    1 month ago

    Quant aux benchmark, effectivement on parle de taux d’erreur entre 1% et 3% dans le cas des RAG.

    Source?

    La dernières newsletter de Benoit Raphael citait ce chiffre sans le sourcer. Mais peut être l’avait il obtenu par une IA qui l’aura trouvé plausible :-p

    Ce qu’on demande en l’occurrence, c’est d’avoir un taux d’erreur inférieur au taux humain. Ce qui me semble extrêmement atteignable vu le niveau des policiers.

    Il ne s’agit pas d’avoir une police parfaite, mais d’agir pour relever le niveau plutôt que dilapider l’argent public en surveillance vidéo algorithmique et équipements et formation de répression ultra-violente. L’état de la police française, tout comme celui de l’hôpital ou de l’école, on le doit aux politiques qui décennie après décennies ont discrédité les services publics pour justifier de leur retirer les moyens de travailler et l’autonomie d’action nécessaire.

    Même pour éclairer les décisions, on glorifie (et on arrose) les cabinets de conseils plutôt que de s’appuyer sur l’expertise de nos chercheurs. Il faut dire qu’à l’Université, on est aujourd’hui trop occupés à répondre à des appels à projet afin de trouver l’argent nécessaire pour faire notre métier… Donc comme ailleurs, au final, des IA feraient sans doute aussi bien.

    Il n’est écrit nulle part que cette voie soit la seule possible. Comment peut-on penser qu’il s’agirait aujourd’hui de choisir entre IA et notre police actuelle, comme s’il n’y avait pas d’autres possibilités ? Comme je l’écrivais il y a quelques mois, Présenter l’IA comme une évidence, c’est empêcher de réfléchir le numérique. Il est urgent de réaliser que la technique doit être débattue sur un plan politique, qu’elle ne va pas de soi et que nous n’avons pas à accepter benoitement les prophéties auto-réalisatrices des milliardaires technophiles qui fournissent les éléments de langages à nos dirigeants.

    • keepthepace@slrpnk.net
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      1 month ago

      Mais on sait très bien que l’équipe actuelle a pas l’intention de mettre plus d’argent dans la fonction publique. Que l’efficacité du dépôt de plainte, ils s’en foutent, et qu’ils veulent moins de fonctionnaires. Qu’ils le fassent en remplaçant par un truc qui a une chance de faire le boulot mieux au lieu de simplement fermer totalement le service, ça me parait évidemment préférable.

      • Julien Falgas@lemmy.worldOP
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        1 month ago

        C’est exactement la stratégie de ces dirigeants de pacotille depuis des décennies : détricoter le secteur public pour mieux justifier des rustines issues du secteur privé qui acquiert au passage un pouvoir croissant sur des décisions qui devraient relever de nos institutions démocratiques. Je ne me résigne pas à accepter qu’on laisse faire.

        • keepthepace@slrpnk.net
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          1 month ago

          Note que le privé, c’est pas forcément des société capitalistes, ça peut être des assoces ou des coops. Perso je commence à voir la résistance de ce coté là aussi. C’est un peu l’histoire des mutuelles et des premières caisses de prévoyance.